Revenu Minimum Universel par A. Gombert


Revenu Minimum Universel

– APPLICATION –

Proposition de André Gombert, 1993

Nous sommes amenés à constater un renforcement du capitalisme dit « libéral ». Considérant les formes de capitalisme sévissant ou ayant régné, nous sommes tous convenus qu’elles ne conviennent pas. La « Loi du marché » est aussi malfaisante que le « capitalisme d’État » expérimenté ailleurs. Une autre forme de société doit être proposée, c’est notre vocation de socialistes.

Je m’excuse d’écrire la suite de mon propos à la première personne, j’en crois la nécessité pour rappeler qu’il y a au moins une quinzaine d’années, j’avais suggéré à notre section un autre rapport des citoyens avec la société. Je me souviens des sourires gentils et condescendants de mes camarades. Il est vrai que la culture ouvrière dont nous avons hérité ne nous permet pas de nous affranchir aisément d’un archaïsme plus que centenaire.

J’avais développé l’idée selon laquelle toutes les citoyennes et tous les citoyens recevraient un revenu minimum permettant de vivre très simplement. Les salariés, quelque soit leur statut personnel, auraient en plus du revenu minimum, le salaire correspondant à leur travail, diminué du revenu minimum. Les travailleurs indépendants devraient trouver des solutions aux nombreux cas particuliers qui se révéleraient, au sein de leurs organismes représentatifs. De la même façon, les agriculteurs pourraient négocier leurs revenus. Enfin, ceux voulant travailler pour effectuer tel ou tel achat ponctuel ou à long terme, trouveraient plus facilement un emploi.

Les règles de ce système pourraient être fixées par un organisme paritaire, comprenant les financeurs d’une part et les bénéficiaires d’autre part.

Il s’agirait d’une véritable révolution, libérant la vie des citoyens et des familles de la tutelle des employeurs Ce revenu binôme alliant une allocation à un possible salaire, dont l’idée émerge depuis quelques années dans diverses publications aurait des avantages certains, par exemple :

– Liberté des personnes pouvant opter entre une activité rémunérée et la possibilité de vivre à sa convenance pour un temps choisi, avec le revenu minimum.

– Effacement du chômage

– Facilité d’entreprendre, le souci vital étant moins prégnant,

– Possibilité de poursuivre des études et de les mener à bien.

Pour financer le système , il serait intéressant de comptabiliser les ressources de l’assurance chômage, les allocations familiales non versées à partir de l’âge du début du revenu minimum, les bourses d’études, les indemnités journalières de la sécurité sociale, les allocations départementales (R.M.I. – allocation formation, de reclassement, allocations spéciales) etc….etc… Il conviendrait d’y ajouter, dans le cadre de conventions entre les partenaires sociaux, une proportion suffisante des salaires non directement payés aux salariés dans le cadre de ce système.

Serait-ce utopique ?

Pas plus que ne l’était au siècle dernier l’interdiction de travail aux enfants ;

– Au début du siècle le repas hebdomadaire et la journée de huit heures ;

– il y a peu de temps la semaine de 40 heures et les congés payés,

Si ces conquêtes du monde du travail étaient de l’utopie, alors … vive l’UTOPIE

Dernière suggestion pratique : qu’il soit formé un groupe de travail pour étudier tous les aspects de cette révolution

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